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L'Aubrac

L'AubracPhilippe Berthaut
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Et tout le pays de nous
Etendu devant nos yeux
Vagues vaches qui défrichent
Le peu d’ombres qu’il s’y fait
Les engoulevents portent le vent d’aube
La lande s’accoude au ciel accoudé
Tes lèvres pâturent le lac bleu nuité


                       Quand ton coude a bougé
                       Le chemin a tourné
                       et tes épaules collines
                       et les touffes brunes des prés
                       jaillis de ton ventre sablé


L’Aubrac
Haut plateau posé
Quelque part dans le géographique
Que tu connais
Tu descendras des cartes laborieuses des écoles
Tu deviendras le projet de ce pays
Qui reste là à s’ancrer
L’Aubrac
C’est l’infinie série d’aciéries musicales
Où la terre et la chair font alliage de chant
où traversent des chemineaux
Inquiets de leur présence
Ce monde ouvert fermé
Aux bulles de deux fleurs
Eclatées en surface


L’aube racle
Garde ma soeur
Tes yeux de « boralde »
Force le vent petite monture d’oiseau
Les murettes s’entraînent à enclore les prés
Les feuilles bougent un vent
Qu’elles inventent bruité
Et le ciel est plus près
Et tout nous est plus proche
Et nous sommes plus proches
Dans ce vent délacé
Qui vient poser les oiseaux au bord de la roulotte
Ô que ce monde reste et réside au dedans
Vite que je l’entraine dans ces mottes de son
Où on va chercher des pousses de soi
Ô pays ouvert ô pays de nous
Ô terre tissée de bosses et de trous
Ô lumière belle qui vient ratisser
Tous les vieux quartiers de Toulouse abandonnée


L’aube éclate
Garde ma soeur
Tes mains de cascade au décor du Déroc
Corde le vent petite monture d’oiseau
Tu débordes les roulottes
Et voici les pélerins
Et voici les pélerins revenus qui traversent et qui vont s’arrêter
A l’abbaye des rochers


Et tout le pays de nous
Etendu devant nos yeux
Felouques d’oiseaux danseurs
Aux fissures effacées
Et monte le chant
Des chairs essartées
Bruyère posée au bord de marcher
Le plateau écrit
des bêtes figées

                           Alors un berger passe
                           Qui ne nous verra pas
                           Disparaît dans les claies


 

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